Extinction De L'Humanite


L'extinction de l'humanité ?


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Aujourd'hui les discours effondristes pullulent dans toute la société. D'aucuns estiment même que l'humanité vivrait ses derniers instants. Mais qu'en est-il réellement ? L'avenir de l'humanité est-il réellement menacé, comme l'affirment ces discours apocalyptiques d'un nouveau genre ?

Pour ce faire, nous étudierons point par point (dans un ordre arbitraire mais nous les évoquerons tous) les arguments régulièrement énoncés par les adeptes de ce courant de pensée.

Mourir noyés ?

Le premier argument que nous traiterons est celui de la montée des eaux. Le réchauffement climatique entraînerait une montée des eaux (fonte des glaciers, dilatation de l'eau en raison de l'augmentation de la chaleur, etc). Sur ce point, le débat est limité, ces faits sont largement établis et rares sont ceux qui les mettent en question.

En revanche, cette montée des eaux signifie-t-elle extinction de l'humanité ? En réalité, pas vraiment..

Tout d'abord, de quelle montée parlons-nous ?

Intéressons-nous aux prédictions du GIEC. Ces dernières sont assez changeantes. Il est en effet très difficile de prédire l'ampleur de la montée des eaux, tant le système Terre est complexe.

En 2013 le GIEC estimait de 30 centimètres à 90 centimètres la montée des eaux en 2100. Autrement dit, une montée des eaux d'un peu moins d'un mètre.

L'Académie américaine des Sciences (PNAS), livre dans une étude des prédictions plus pessimistes encore. Selon eux, dans le cas du scénario le plus pessimiste de tous, un réchauffement de 5°C, l'augmentation médiane serait de 111 centimètres. L'Académie estime également que le risque dans ce scénario pessimiste serait de 5% de chances d'atteindre 2 mètres 38 d'élévation. En revanche, ce résultat marginal (5% de chance d'arriver dans le scénario qui est déjà le plus pessimiste) est contesté par un certain nombre de scientifiques. Le PNAS estime que la prédiction médiane dans un scénario optimiste est de 69 centimètres.

Prenons donc le cas d'une élévation de 111 centimètres.

Le développeur Alex Tingle a publié, se basant sur des données de la NASA, un outil permettant de visualiser l'impact de cette élévation. Vous pourrez le retrouver sur ce lien.

Focalisons-nous sur la France pour avoir une meilleur vision du phénomène. Vous pouvez utiliser ce lien pour constater les changements vous-même sur d'autres régions du monde.

Voici la France actuellement :

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Comme nous pouvons le voir en plissant les yeux, certaines zones de la France sont déjà considérées comme à moitié sous les eaux notamment près de La Rochelle alors que cette ville est aujourd'hui évidemment habitée, ce qui peut déjà permettre de mettre en question les résultats que nous obtiendrons plus bas, mais mettons ce fait de côté.

Voici la France avec une élévation des eaux d'un mètre (le scénario moyen pessimiste) :

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Voici la France avec une élévation de deux mètres (les scénarios les plus pessimistes des plus pessimistes) :

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Voici la France avec une élévation de trois mètres (scénario si pessimiste qu'il est considéré comme impossible par les scientifiques) :

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La situation dans le reste du monde est sensiblement identique, avec des zones à plus haut risque comme les Pays-Bas (qui sont déjà situés sous le niveau de la mer) ou des zones à risque encore plus limités comme, par exemple, le Japon ou la Corée du Sud où les effets sont quasiment invisibles.

Globalement, nous ne mettons pas en cause les risques qu'une telle montée des eaux peut représenter. Or, nous voyons bien qu'elle ne met en danger ni la civilisation, ni la race humaine, n'en déplaise aux partisans de l'apocalypse à venir.

D'autant plus qu'ici nous partons du principe qu'aucun effort d'adaptation n'est réalisé, ce qui est stupide. La montée des eaux ne va pas venir en un claquement de doigt, il s'agit d'un processus progressif, et les locaux auront largement le temps de s'adapter, notamment en construisant des digues (les Pays-Bas sont leaders dans ce domaine).

Et oui, les digues sont une solution très efficace mise en place contre la montée des eaux. Des villes s'y préparent déjà, nous pouvons citer le projet Grand U à New York, le projet MOSE à Venis, ou la barrière de la Tamise à Londres.

Exemple de l'île de Malé aux Maldives, déjà protégée intégralement par des digues :

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Exemple d'une digue aux Pays-Bas :

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Par exemple aux Pays-Bas, sans digue la ville d'Amsterdam serait déjà partiellement sous les eaux..

Ainsi, la montée des eaux ne menace-t-elle pas outre mesure la pérennité de la race humaine ou de la civilisation.

Mourir de chaud ?

Encore une fois, l'amplitude de la montée des températures est très compliquée à prédire, et les prédictions pullulent. Le GIEC table sur une augmentation d'ici 2100 de 1.1°C pour les prédictions les plus optimistes à 6.4°C pour les plus pessimistes
.
Rappelons que ces deux extrêmes sont, comme leur nom l'indique, des extrêmes et ont très peu de chance de se produire. La moyenne des prédictions (considérant que rien ne sera fait d'ici là) se situant entre 3.17 et 4°C.
Peut-on vraiment penser que 3°C à 4°C mènerait à la fin de l'humanité ?

D'autant plus qu'encore une fois il ne faut pas faire fi de la capacité d'adaptation de l'être humain. Les milieux effondristes nous parlent souvent des morts causés par des canicules plus récurrentes à l'avenir. Mais ce chiffre est biaisé.

Si le nombre de décès du fait de la canicule en 1911 s'élève bien à 4000, en 2003 s’élève bien à 19 490 en France, les morts dus à la canicule de 2019 sont presque inexistants. Les autorités font état d'environ 6 morts directs liés à la canicule.

Or la canicule de 2019 est d'une intensité similaire à celle de 2003. Quand bien même ces deux événements sont sensiblement différents notamment en ce qui concerne la durée, comment se fait-il que le nombre de morts ait considérablement diminué ? La réponse est simple : l'adaptation. En 2003 nous ne savions pas ce qu'était une canicule, aucune prévention n'avait été mis en place explique le ministère de la santé.
Des mesures ont été prises : prévention, depuis 2003 un très grand nombre de bâtiments (notamment d'hôpitaux de de maisons de retraite) ont été climatisés, et chacun a su adopter les bons gestes.

Ainsi, reprendre les chiffres de 2003 pour prédire le futur catastrophique qui nous atteint est non seulement entièrement biaisé, mais totalement malhonnête. Comme nous le voyons, les sociétés s'adaptent à ces nouvelles réalités. De plus, qui peut penser qu'à l'avenir de larges politiques d'isolation des bâtiments ne seront pas prises ?

Ainsi il n'est pas particulièrement fondé de penser que l'humanité va mourir de chaud.

Submergés par l'immigration climatique ?

Un autre argument régulièrement énoncé par les effondristes est celui des migrations climatiques.

Le chiffre largement repris est celui de la Banque mondiale (grand expert climatique, évidemment), qui estime que 140 millions de personne vont migrer d'ici 30 ans pour fuir les effets du réchauffement climatique. Dans la surenchère, l'ONU estime même ce chiffre a 1 milliard !

L'interprétation qui voudrait faire croire que, de manière similaire aux immigrations actuelles vers les pays du Nord, ces migrants se déplaceraient en masse vers l'Europe, par exemple, déstabilisant à jamais ce continent, est biaisée.

L'une des raisons les plus importantes, est que l'immense partie de ces migrations climatiques se font non pas de pays de pays en pays mais de régions en régions.

En effet, ces "centaines de millions" de réfugiés climatiques ne vont pas courir vers l'Europe, mais s'éloigneront simplement des littoraux, ils se rapprocheront des terres et certains se rapprocheront pour des raisons économiques des grandes villes. Tout cela sur une large période, ils auront largement le temps de se préparer. Le démographe Chris Beauchemin de l'INED prévient notamment que les migrations liées aux aléas climatiques sont de courte distance et de courte durée.
De plus, "les études ne montrent aucun lien entre les bouleversements climatiques et la quantité de réfugiés débarquant en Europe", fait remarquer Etienne Piguet, responsable du groupe de travail et géographe à l’Université de Neuchâtel.

Enfin, la Banque Mondiale elle-même estime que 80% de ces immigrations sont facilement endiguables par des politiques de développement des pays du Sud, qui se mettent déjà en place (comme nous l'avions déjà dit plus haut, avec par exemple les digues).

Mourir de faim ?

Encore une information mal présentée qui tendrait à montrer que le réchauffement climatique sera une catastrophe agricole lorsque cela n'est pas totalement vrai.

Quand bien même les rendements diminueraient, ce serait de l'ordre de 6% par degré supplémentaire selon l'Académie américaine des sciences pour le blé, 3.5 pour le riz, presque rien pour le soja. En parallèle, les rendements augmenteraient dans certaines régions du monde. Etude largement reprise mais critiquée par certains scientifiques.

De plus, il ne faut pas oublier que l'homme est déjà assez indépendant, ne serait-ce que par l'utilisation des serres qui permettent de passer complètement outre l'impact des conditions climatiques sur les rendements, ou encore par la généralisation de l'irrigation, ce que ne prennent pas en compte les prédictions sur l'agriculture d'avenir. Sans oublier le recours à des organismes génétiquement modifiés pour être rendus plus résistants ou la culture d'espèces plus adaptées à leur milieu.

Frédéric Levrault, expert climat pour les chambres d'agriculture estime qu'il faudra très certainement s'adapter, "mais que nous pourrons toujours faire vivre les agriculteurs et nourrir les français" (s'adapter notamment en cultivant des variétés de blé dont le cycle est plus court afin de récolter plus tôt et d'éviter les fortes chaleurs). Selon lui, la France agricole de 2050 ne devrait pas être très différente de 2019.

Quand bien même les rendements baisseraient, n'oublions pas que 40% de la production agricole part à cause du gaspillage actuellement. Des efforts là dessus permettraient de largement contre-balancer ce fait. De plus, une diminution des surfaces dédiées à l'élevage pourrait également être envisagée et permettrait d'augmenter considérablement la production mondiale.

Et encore une fois, rien ne prend en compte le progrès à venir : viande in vitro, serres, fermes urbaines, culture d'algues etc.

Nous pourrions aussi préciser que beaucoup de régions agricoles, surtout en Afrique, en Amérique de l'Est et en Europe de l'Est n'atteignent pas le maximum de leur potentiel en matière de récolte. En choisissant mieux les variétés de cultures, résistantes et adaptées à l’écosystème local, en formant les paysans, en adoptant une meilleure gestion et en investissant dans des équipements plus performants, la production alimentaire actuelle pourrait être augmentée de 60%.

De plus, de nombreuses terres cultivables aujourd'hui ne le sont pas encore. Une étude commandée par le ministère de l'agriculture intitulée "Terres cultivables non cultivées : des disponibilités suffisantes pour la sécurité alimentaire durable de l’humanité" établie en 2010 nous renseignait sur la quantité de terres cultivables non cultivées.

Les calculs indiquent que dans la première hypothèse (la plus pessimiste, ne nécessitant aucune déforestation), l’extension de la superficie cultivée mondiale par rapport à l’année 2005 pourrait être d’environ 1 000 millions d’hectares, ce qui reviendrait à la multiplier par 1,7.
Selon la deuxième hypothèse, cette superficie pourrait être accrue d’environ 1 450 millions d’hectares, soit une multiplication par presque 2 (toujours sans toucher aux forêts).
Selon la troisième hypothèse, elle pourrait augmenter d’à peu près 2 350 millions d’hectares, soit une multiplication par 2,5. On peut donc conclure que, même en cas de baisse des rendements ou d'augmentation de la population, la sécurité alimentaire mondiale pourra toujours être assurée.

En bref, là non plus l'avenir de l'espèce humaine n'est pas menacé.

La fin des pollinisateurs ?

Tout d'abord il convient de préciser que nous connaissons en réalité très mal la situation des abeilles en général. Nous avons du mal à différencier les abeilles domestiques élevées par des apiculteurs pour faire du miel qui pollinisent une partie seulement des fleurs et les autres pollinisateurs dont les abeilles sauvages, comme expliqué par une étude récente publiée dans Science et Nature.

Pour ce qui est des études sur les abeilles sauvages, en Europe celles en voie d'extinction ne représenteraient que 9.2% des espèces, dont seulement 5.2% dans un avenir proche (préoccupant mais pas un signe d'apocalypse), selon les chiffres de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Au total il y aurait 150 espèces en déclin (attention, en déclin ne signifie pas en voie d'extinction), 244 stables et 13 en augmentation. Bref, loin de l'apocalypse annoncée.

Pour ce qui est de la mortalité en ruche, elle est entre 15 et 30% et reste stable d'une année à l'autre.

Qui plus est, il ne faut pas surestimer le rôle des abeilles (quand bien même celui-ci est relativement important). Déjà il existe une multitude de pollinisateurs, les abeilles ne sont pas les seules ! De plus peu de plantes dépendent totalement des pollinisateurs. Ces plantes seraient affectées, bien sûr, mais nous aurions quand même de la nourriture.

Ainsi, selon Marcelo Aizen, professeur titulaire à l'École d'écologie de l'Université nationale de Comahue, en Argentine dans une étude publiée dans le journal scientifique Annals of Botany, en l'absence de pollinisateurs, les rendements agricoles mondiaux diminueraient d'entre 3 % à 8 %.
Encore une fois, loin de l'apocalypse annoncé, étant donné que cette étude se base sur un absence totale de pollinisateurs, ce qui, comme expliqué au-dessus, n'aura pas lieu.

D'autant plus que nous pouvons artificiellement polliniser les plantes. Des nano-robots pollinisateurs sont déjà en fonctionnement. Une étude de Dronecopter nous informe que ce type de procédé augmenterait la pollinisation de 25 à 60% pour ce qui est des cerises et des amandes, et que les fleurs sont d'emblée de tailles plus conséquentes qu'avec les abeilles. Les drones peuvent en effet vaporiser une quantité importante de pollen dès que la fleur s'ouvre pour favoriser leur croissance. Le rendement serait donc excellent.

L'eau ?

Encore une fois, l'humanité n'est pas menacée par des pénuries d'eau. Nous savons désaller de l'eau de mer, non par des processus coûteux et énergétiques mais par un simple système de filtrage, l'osmose inverse.
Ce faisant, ces techniques permettent de répondre aux pénuries mondiales d'eau.

Conclusion

Ainsi nous voyons que l'être humain ne va pas disparaître, pas plus que la civilisation actuelle.

Cependant, il serait fou de se satisfaire de la situation actuelle. Non l'être humain ne va pas disparaître, mais cela n'est en rien une excuse pour ne pas se battre contre les conséquences du réchauffement climatique, qui restent désastreuses pour certaines régions du monde, notamment les plus pauvres.
Cependant, colporter des discours apocalyptiques est une très mauvaise stratégie : ils instaurent un esprit de défaite alors que c'est l'optimisme et la foi en l'humanité qui devraient régner.
Rien de bon ne naît jamais du pessimisme. Ainsi ne nous faisons pas de soucis pour l'avenir de l'humanité, car celui-ci n'est pas menacé, mais préservons le plus possible ce qui fait la beauté de ce monde et tentons de développer nos civilisations durablement.

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