Captation Carbone


La captation de dioxyde de carbone


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Qu'est-ce que la captation carbone ?

La captation de carbone, comme son nom l'indique, désigne le fait de capter du carbone directement à la sortie d'une cheminée (ou dans l'atmosphère, quand bien même la captation à grande échelle de carbone dans l'atmosphère pour lutter contre le réchauffement climatique semble pour le moment utopique).

Par la suite le carbone est séquestré (on parlera parfois de piégeage ou d'emprisonnement).

Ce processus se fait déjà naturellement, par la biomasse (forêts, tourbières, prairies…). Mais sur cette page nous évoquerons la possibilité de capter artificiellement du dioxyde de carbone.

Est-ce déjà fonctionnel ?

Une équipe de chercheurs de l'Université de l'Alberta à Calgary, menée par David Kleith, climatologue de l'Institute for Sustainable Energy Environment and Economy, University of Calgary (ISEEE), a mis au point une machine capable de capturer le dioxyde de carbone présent dans l'air.

Il s'agit d'une sorte de tour qui aspire l'air ambiant et en extrait le CO2 en utilisant une solution d'hydroxyde de sodium.

Quels étaient les rendements de ce prototype ?

Leur prototype est capable de capturer le CO2 dans l'air à moins de 100 kilowatt-heures d’électricité par tonne de CO2. Leur "tour" peut capturer l'équivalent de 20 tonnes de CO2 par an en occupant un mètre carré au sol, seulement (20 tonnes de CO2 par an correspondant, environ, à la quantité moyenne d'émissions qu'une personne produit annuellement en Amérique du Nord).

Ainsi, l'équipe déclare qu'en utilisant l'électricité d'une centrale à charbon, leur dispositif permet de capturer 10 fois plus de CO2 par unité d’électricité que la centrale n'en émet.

Des dispositifs de captation de carbone ont-ils déjà été commercialisés ?

En effet, une entreprise suisse nommée Climeworks fondée par les ingénieurs Christoph Gebald et Jean Wurzbacher avait déjà réussi à développer et à commercialiser un "aspirateur à CO2".

Comment leur dispositif fonctionnait-il ?

Le fonctionnement est assez simple. Il comporte une soufflerie et un filtre. Ce dernier comporte des granulés poreux contenant des amines, un composé chimique dérivé de l'ammoniac qui emprisonne deux composants de l'air : l'humidité et le gaz carbonique.

L'entreprise Climeworks présente son dispositif dans cette vidéo.

Que faire du carbone une fois emprisonné ?

Une fois le dioxyde de carbone emprisonné, il peut servir à l'agriculture en accélérant la pousse de légumes. Il peut être stocké en étant solidifié en roche calcaire (projet carbifix). Il peut également être utilisé en carburant, pour des centrales énergétiques thermiques, ou être transformé en glucose. Le dioxyde de carbone séquestré peut également être une ressource précieuse pour la culture de biocarburants (bioéthanol), ou encore, par exemple, d'algues permettant entre autres la fabrication de bio-plastiques ou de bio-caoutchouc.

Que faire de ces dispositifs ? Où les placer ?

Il est difficile de croire qu'il sera possible d'aspirer toutes nos émissions de dioxyde de carbone seulement en ayant recours à ces "aspirateurs". La surface nécessaire serait simplement bien trop grande.

En revanche, il pourrait être obligatoire de placer de tels dispositifs aux abords des usines polluantes. Ainsi, l'industrie ne relâcherait plus de dioxyde de carbone dans l'air.
Par exemple, en ce qui concerne les pays en développement, la captation de carbone émis par les centrales à charbon peut être une solution de transition pour décarboner leur énergie, en attendant la mise en place de solutions plus efficientes (nucléaire, énergies renouvelables…).

Nous pourrions également, théoriquement, placer ce genre de dispositif aux abords des zones de pergélisol dont nous avions déjà parlé ici afin d'empêcher la libération dans l'atmosphère de grandes quantités de dioxyde de carbone si le réchauffement se faisait trop important.




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